Quand était-ce la dernière fois où vous avez donné sans compter, sans rien attendre en retour ? Que vous avez donné votre temps ou votre argent pour une cause plus grande que vous-même ?
Comment vous êtes-vous senti ?
Aviez-vous le cœur léger ?
En donnant sans compter, vous êtes devenue une personne altruiste.
Les gestes d’altruisme sont intimement liés au sentiment de bonheur que vous ressentez. En gros, être altruiste peut vous rendre plus heureux !
Mais alors, par où commencer ?
Voyons les bases ensemble de ce principe si généreux.
Qu’est-ce qu’être altruiste ?
Nombre de professionnels ont remis en cause le principe même d’un altruisme totalement pur. Ils l’associent systématiquement à son contraire, l’égoïsme.
Un peu comme le sont le Yin et le Yang dans la philosophie chinoise.
C’est le cas, notamment de Peter Blau (1918-2002), un sociologue américain :
La tendance à aider les autres est souvent motivée par l’attente qu’agir ainsi procurera des bénéfices sociaux.
-Anna Freud (1895-1982)
Psychanalyste autrichienne et fille de Sigmund Freud, ira même plus loin.
Elle comparera le comportement altruiste à une sorte de masochisme moral. Celui-ci poussant certains individus à la soumission.
Être altruiste, ça signifie faire régulièrement le bien autour de soi de manière désintéressée, sans rechercher à tout prix son propre intérêt.
Être altruiste en multipliant les bonnes actions au service des autres est le plus sûr moyen d’être parfaitement heureux.
En en réalisant, nous multiplions les contacts sociaux qui ont un impact positif direct sur notre bien-être.
La différence entre empathie, altruisme et générosité
Ces trois concepts sont souvent confondus lorsqu’on aborde l’idée de donner, du don de soi. Voici donc les nuances importantes à saisir :
L’empathie est la capacité à ressentir ce que vit l’autre, à se mettre à sa place, à comprendre ce qui est vécu chez autrui. Il ne s’agit pas de souffrir avec (on parle ici de compassion).
La générosité est ce concept compris différemment de chaque personne. C’est, par exemple : je donne de mon temps, de mon énergie, de mon argent.
Chaque individu possède ses codes, ses modes, ses critères. Je donne parce que cela me fait plaisir de donner.
L’altruisme est, paraît-il, cette façon désintéressée de se consacrer à autrui ou une cause. Sans rien attendre en retour.
Ce serait une forme d’amour inconditionnel.
Il existe donc une différence entre les trois concepts, principalement dans la définition que l’on en fait.
C’est quoi l’amour altruiste ?
L’amour altruiste, ou inconditionnel, est souvent vu chez un parent envers son enfant.
C’est un amour offert sans condition. Il ne dépend pas de l’attitude, de l’opinion de l’autre.
À l’opposé, un amour conditionné (ou amour attachement) est au contraire basé sur le schéma inverse.
Par exemple : « Comporte-toi selon mes désirs et mes projections et tu seras digne que je t’aime, sinon je ne t’offrirai pas mon amour ».
Quand l’amour est inconditionnel, il est offert sans quelconques conditions ou intérêt particulier.
Comme une mère qui aime son enfant, quels que soient ses comportements passés ou futurs, cet amour sera toujours là.
Elle accepte alors son enfant tel qu’il est, quels que soient ses comportements ou choix de vie.
En souhaitant à l’autre ce que l’on veut réaliser pour soi, cela libère de la culpabilité. Cela donne une légitimité à ce que l’on veut réaliser.
Car aucun objectif n’est réalisable si au fond de nous, sa légitimité n’a pas été profondément réalisée. En étant réalisée, elle vous est automatiquement acquise.
C’est ainsi que l’on peut dire que la source du bonheur est l’altruisme.
L’amour altruiste n’empêche pas le discernement. Vous êtes encore capable de reconnaître les différents travers d’une personne comme une tendance à la jalousie, à la colère par exemple.
L’amour altruiste ne veut pas dire qu’il faut « s’écraser ».
Il y a souvent cette notion erronée qu’en aimant, on devient tout beau, tout gentil alors que cela n’a rien à voir.
Cela veut dire que, quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve je continue à reconnaître ma valeur et celle de l’autre.
15 exemples de gestes altruistes
Maintenant, vous avez compris que de cultiver l’altruisme au quotidien peut vous rendre plus heureux. Voici 15 exemples de gestes à poser sans modération !
- Écrire un message de remerciement à quelqu’un que vous appréciez
- Vous associer à une organisation humanitaire
- Écrire un mot doux pour votre conjoint.e et/ou vos enfants
- Pratiquer la méditation sur la compassion
- Essayer de vous mettre à la place de l’autre
- Faire un don anonyme
- Préparer un gâteau et le partager avec vos collègues
- Laisser sa place à quelqu’un dans la file d’attente
- Faire un compliment à quelqu’un de votre entourage
- Écrire sur un post-it « vous êtes merveilleux.se » et le coller dans un endroit public
- Envoyer un dessin de vos enfants aux grands-parents
- Offrir de la nourriture à une personne sans domicile fixe
- Proposer à son.sa conjoint.e de s’occuper de tout ce soir
- Envoyer une surprise à un de vos parents
- Proposer votre aide à quelqu’un en difficulté
L’important, c’est d’y aller simplement et d’y mettre tout votre cœur.
Être altruiste, ça se joue dans les petits détails anodins du quotidien. Ce ne sont souvent pas les grands gestes qui ont de la valeur. Ce sont plutôt les petites attentions personnalisées envers ceux qu’on aime sincèrement.
Et c’est le fait de voir le sourire de l’autre s’illuminer qui nous amène vers le bonheur. Le sentiment d’être heureux, à l’état pur, tout simplement.