Avez vous déjà été pris au piège dans des « jeux psychologiques » ?
Avez-vous su vous en rendre compte et réagir en conséquence ?
Les relations sociales sont faites de toutes sortes d’interactions qui ont parfois pour but de nous mener à adopter différentes postures. Connaissez-vous la ou les posture(s) que vous adoptez le plus ?
Qu’est-ce que le triangle de Karpman ?
C’est une théorie tirée de l’analyse transactionnelle (1). L’observation de la personnalité, des rapports sociaux et de la communication permet d’identifier des rôles et attitudes.
Dans ce cas, il s’agit de situation où, entre trois personnes ou plus, on se retrouve dans un scénario ou l’une des personnes est un persécuteur, une autre un sauveur, et enfin une victime.
Ce qui peut paraître surprenant, c’est que dans ce scénario, les rôles peuvent s’inter-changer ponctuellement, selon la situation.
Il s’agit parfois de postures artificielles que prennent les uns les autres, ce qui fausse la relation. Dans ce “triangle dramatique”, chacun est sensé jouer pleinement son rôle pour exprimer leurs émotions et leurs idées de façon sincères.
Les 3 rôles
La victime
Ce rôle peut être subit, mais aussi joué.
Il y a donc les situations critiques, terribles, où la personne semble prise au piège et souffre terriblement.
Mais il arrive aussi qu’une personne de mauvaise intention puisse vouloir attirer la pitié d’une autre pour l’attendrir et en obtenir ce qu’elle veut.
crédits : Wikipedia
Le sauveur
C’est un rôle qui peut revêtir plusieurs aspects complexes : le sauveur peut être sincère et tenter tout ce qu’il peut pour tirer la victime de ses histoires.
Cela peut être aussi quelqu’un qui veut ignorer ses propres problèmes en se concentrant sur ceux des autres.
La théorie explique que le sauveteur aurait aussi un rôle moins glorieux quand il garde la victime telle quelle.
S’il ne la pousse pas à changer d’attitude, elle peut rester dans une relation de dépendance.
Elle pourrait aussi se donner la permission d’échouer, puisqu’elle serait dans une position passive, pas de celle qui sauve ;
Dans certains cas, le sauveur peut tirer une gratification de cet état et maintenir la victime ainsi, pour conserver son statut.
Le persécuteur
On pourrait facilement imaginer quelqu’un qui tourmente la victime et qui s’oppose au sauveur, cependant il y a différents cas de figure.
Dans le triangle de Karpman, il s’agit de ce qui “attaque” la victime : il peut donc s’agir d’une dépendance à l’alcool, une maladie qui fait souffrir régulièrement, etc.
Comment se sortir du triangle dramatique ?
Pour ne pas rentrer dans le « jeu » des autres, il ne faut pas adopter le comportement décrit dans le triangle. En effet, s’il n’y a plus de victime à attaquer, le persécuteur ne peut plus réellement se comporter comme tel.
Comme l’explique avec talent Amy Cuddy, il est tout à fait possible de jouer le rôle que l’on souhaite pour que les autres nous perçoivent comme tel.
Une fois que vous avez pris conscience du rôle que vous avez, c’est à vous de prendre la décision d’arrêter d’être enfermé dedans.
Vous devez donc adopter une autre posture, plus adaptée à des relations sociales saines et équilibrées.
Nous sommes bel et bien dans des situations de manipulation et il sera important de les identifier clairement afin de comprendre les enjeux.
Il faut bien prendre conscience qu’on est parfois enfermé dans un comportement à cause d’un conditionnement psychologique. On peut ressentir une emprise terrible sur soi, ou encore être dans un état d’esprit fataliste.
Cependant il s’agit avant tout des postures mentales et il est possible de les abandonner au profit d’une vie plus constructive et plus stable.
C’est quand on a réalisé et accepté cet état de fait qu’il sera plus facile de s’y préparer à l’avenir, pour ensuite s’en détacher.
Pour y arriver, il vous faudra peut-être résoudre certains conflits internes.
Par exemple pour vous libérer de la dépendance affective et de la peur de l’abandon en consultant mon articule sur le sujet.
Comment éviter le triangle de Karpman ?
Il peut être utile d’apprendre à déchiffrer le langage corporel de l’autre pour interpréter avec justesse s’il est dans une posture dominante, soumise, ou autre.
Car quelqu’un qui se pose en victime pourra pousser l’autre à se comporter comme un sauveur. Ou encore tenter quelqu’un qui a des pulsions malsaines de profiter de l’occasion pour devenir un persécuteur.
La personne qui est dans une situation de victimisation ne peut pas se contenter de rester ainsi en se plaignant. Elle doit tenter ce qui est en son pouvoir pour s’en sortir. On ne peut pas toujours attendre que l’aide vienne de l’extérieur, car elle n’arrivera peut-être jamais.
Par exemple, il est primordial de rejeter les peurs qu’on peut avoir, pour trouver le courage d’affronter et de quitter un triangle de Karpman.
Dans toute situation critique, il est vital de conserver et chérir l’espoir, s’y accrocher et le faire grandir en luttant pour s’en sortir.
Source :
- Théorie décrite par Stephen Karpman en 1968 (dans son article Fairy Tales and Script Drama Analysis)
Avez-vous dû déjà faire face à un pervers narcissique ou une situation des 3 rôles cités ? Comment avez-vous pu passer outre ? Faites-nous part de votre expérience dans les commentaires !