Il vous est sans doute déjà arrivé de vous demander comment faire pour rebondir après les épreuves. Et où trouver la résistance psychologique qui vous fait avancer « malgré tout ». Qui chez certains ressemble à une force mentale imperturbable. Cette force, vous pouvez l’avoir aussi. Cette force en vous se nomme la résilience.
Découvrez comment votre chemin vers le bonheur passe par la résilience.
Nietzche, le philosophe allemand du XIXe siècle, disait déjà :
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.
Le terme résilience désigne d’abord, en physique, la résistance d’un matériau aux chocs.
Aujourd’hui c’est une définition humaniste du mot qui s’impose. C’est la capacité d’une personne à bien se développer, à continuer à se projeter dans l’avenir, malgré des conditions de vie difficiles, des évènements déstabilisants ou des traumatismes parfois sévères.
C’est dans les années 1990 que le concept a été vraiment médiatisé.
Aux États-Unis par la psychologue Emmie Werner, ainsi qu’en France par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Ils sont partis l’un comme l’autre de leur observation d’enfants, de la naissance à l’âge adulte, de survivants des camps de concentration, d’enfants des orphelinats roumains.
Ou encore d’enfants boliviens de la rue. Et ils parlent tous les deux de sujets « vulnérables, mais invincibles ».
Il est vrai que les traumatismes laissent une trace sur l’ADN des victimes. Mais cette cicatrice peut s’atténuer, car tout le travail se situe dans le regard que l’on porte sur les évènements concernés.
Vous pouvez en apprendre davantage grâce au Dr Srikumar Rao, expert en transformation personnelle de Mindvalley. Il délivre également de très belles notions sur le sujet, notamment à travers « ses 7 leçons pour apprendre à rebondir et améliorer chaque aspect de notre vie ».
Qu’est-ce qu’une personne résiliente ?
Face aux chaos de l’existence, nous mettons en place, dès notre enfance, des mécanismes de défense. Notre moi se divise alors en une partie socialement acceptée, l’autre plus secrète. C’est le clivage dont parlent les psychologues.
On observe aussi parfois d’autres mécanismes, comme la rêverie, l’humour, ou l’intellectualisation. Ou encore la position de déni, par laquelle nous occultons ou rendons banale une blessure douloureuse, voire la notion du danger auquel nous sommes confrontés.
Être résilient aujourd’hui, c’est apprendre à résister aux traumatismes, en faisant appel à la confiance enfouie en chacun de nous.
Notre capacité de résilience est une dynamique existentielle primordiale, qui démontre que l’on peut toujours s’en sortir. Une personne résiliente est ainsi à la fois capable de résister à la destruction et de se construire une existence qui vaut la peine d’être vécue.
Être résilient, ce n’est pas être invulnérable, comme on le disait pourtant autrefois. C’est pouvoir plier, dans le souffle furieux du vent, sans rompre – comme le roseau : « Fluctuat, nec mergitur ».
Comment faire preuve de résilience ?
Les catastrophes et les épreuves font malheureusement partie de notre quotidien. Aussi la résilience est une philosophie de vie pertinente pour l’époque que nous vivons.
Nous nous demandons cependant comment font ces grands blessés de la vie pour être toujours debout et trouver la force de rebondir.
Nous pouvons, nous aussi comme eux, refuser la fatalité, et « retrouver la foi ». Car malgré le pire, nous sommes capables, grâce à notre « ressort invisible », de beaucoup plus que ce que nous croyons.
Même si des crises apparaîtront à un moment ou un autre de votre vie, il faut essayer d’être conscient que chaque moment de stress n’est que temporaire.
Les personnes qui s’en sortent le mieux sont d’abord celles qui parviennent à regagner l’estime d’elles-mêmes, en réussissant quelque chose, en ayant un motif de fierté.
La résilience est aussi une forme de richesse intérieure, et nous pouvons nous enrichir de cette « monnaie positive ». En nous concentrant sur les aspects positifs de notre vie, en les mettant par écrit, et en exprimant notre gratitude, nous bâtissons ainsi notre résilience.
Cela permet, entre autres effets bénéfiques, de baisser notre anxiété, d’améliorer la qualité de notre sommeil et même d’atténuer les symptômes d’une maladie.
Comment devenir plus résilient ?
Il ne faut pas faire tout cela en secret, bien sûr. Il ne faut pas se cacher.
On utilise souvent une métaphore en psychologie comme en développement personnel pour symboliser la résilience, celle de l’art du kintsugi. C’est un art traditionnel japonais qui consiste à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices avec de l’or au lieu de les cacher…
Il faut donc partager pour augmenter son niveau de résilience.
On dit bien que l’on ne devient pas résilient seul, sans être « en relation ». Et la personne exposée à des traumatismes ou des épreuves graves a besoin de raconter son histoire.
On ne dira jamais assez les bienfaits des relations humaines et d’un réseau extérieur soutenant pour la personne en reconstruction post-traumatique. Et les relations affectives avec les proches se situent au premier rang des facteurs de protection.
Tout comme l’amour, qui déclenche un processus de résilience, car il apprend à mieux aimer et à mieux parler. Il faut donc passer du temps avec les gens qui vous permettent de vous sentir bien.
Travailler la résilience
En vous souvenant de situations difficiles antérieures, il faut aussi vous demander comment vous avez réussi à surmonter l’épreuve.
Puis remettre en marche les ressources qui vous ont aidé à le faire. Avoir une attitude positive et restaurer la confiance en nos propres capacités permet d’être particulièrement résilients.
Il est donc possible de « dépasser » le trauma vécu, et ce travail de régénération se fait également lorsque l’on prend soin de soi.
En faisant des choses que l’on aime, en profitant de la vie et surtout en se reposant. Se fixer des objectifs, et mettre en place une stratégie pour y parvenir permet de donner un sens à son existence.
En s’investissant enfin dans des activités artistiques (peinture, écriture, musique..), sportives, ou même des actions associatives ou d’aide apportée à autrui.
Car lorsque nous profitons de notre expérience pour mieux comprendre la douleur des autres tout en tenant compte de leur vulnérabilité, cela permet de transformer notre blessure en un atout unique.
En résumé, la résilience, ça se travaille.
Et les ressources au fond de l’être humain après un trauma en font « une personnalité blessée, mais résistante, souffrante, mais heureuse d’espérer quand même » (Boris Cyrulnik, un merveilleux malheur)