La peur de l’abandon peut toucher tout le monde, mais ce n’est pas une fatalité, comme toutes les peurs d’ailleurs.
Qu’est-ce que la peur de l’abandon ?
Il s’agit d’une crainte de se retrouver délaissé temporairement ou durablement par quelqu’un auquel on est très accroché.
Que ce soit justifié ou pas, cela peut mettre la personne qui en souffre dans une situation délicate. Il est donc utile de prendre un moment pour estimer si cela vous concerne, et voir ce qui peut être fait pour vous aider à passer le cap.
Le syndrome abandonnique
Il s’agit d’une détresse psychologique intense qui rend vulnérable la personne, d’un point de vue affectif.
On peut aller bien physiquement, mais être au plus mal mentalement, car on se situe actuellement dans un modèle mental où on estime que notre vie est misérable.
Ce n’est pourtant pas forcément vrai, mais ce sentiment peut être renforcé par d’autres facteurs aggravants comme une estime de soi basse, ou avoir un cercle familial et/ou amical limité.
Que ce soit par la peur d’être abandonné, ou le fait de l’avoir été, dans tous les cas ce syndrome crée un véritable mal-être qui peut vraiment être une souffrance durable.
Cela peut aussi pousser à des comportements d’évitement (peur de s’attacher et de souffrir) ou au contraire d’attachement excessif (on a tellement peur de perdre l’autre qu’on est prêt à faire n’importe quoi).
Causes de la peur de l’abandon
Tout un chacun peut avoir peur d’être rejeté, abandonné par quelqu’un qu’il aime.
Cela touche particulièrement les personnes qui ont subi des blessures voir des traumatismes pendant leur enfance.
Cela peut aussi venir d’une insécurité, d’une fragilité personnelle, ou encore d’un certain isolement. La dépendance affective bat alors son plein et peut générer une forte angoisse.
Comment se manifeste la peur de l’abandon ?
Toutes sortes de sentiments de souffrance et un certain mal-être peuvent s’installer, et certaines dates ou objets ou évènements peuvent rappeler de mauvais souvenirs.
Symptômes de la peur de l’abandon
- L’introspection : l’abandonnique se replie sur lui-même
- Symptômes psychosomatiques ou maladies (eczéma…)
- Peut éventuellement retourner cette souffrance et violence contenue contre lui-même (scarifications…)
- Déprime (temporaire) voire dépression (durable)
- Sacrifice : pour plaire et obtenir un peu d’attention, la personne abandonnique sera prêt à aller vraiment très loin. Elle acceptera les pires traitements en échange d’un peu d’attention ou d’affection.
- Isolement : qu’il soit recherché (pour ne pas se faire abandonner encore) ou subi (on vit dans un endroit dépeuplé, ou on vit seul)
- Rejet des autres (on ne veut pas souffrir encore)
- La culpabilité (on s’imagine que c’est de notre faute)
- Le besoin de reconnaissance (fera tout pour se faire remarquer, quitte parfois à se mettre en danger ou s’attirer des ennuis)
- La peur de la solitude : la personne angoisse à l’idée de se retrouver seule
À la lecture de tous ces symptômes et comportements, il est donc clair que si on reste dans cet état, on va se mettre dans des situations délicates, qui n’ont pas besoin d’être.
Quelle que soit notre souffrance, rien ne justifie qu’on se meurtrisse soit même en conservant la douleur et en se remémorant régulièrement ces difficultés.
La vie peut être douce et heureuse si on choisit d’emprunter le chemin de la paix intérieure.
Solutions
Il faut prendre conscience de la dépendance affective qu’on peut ressentir, pour ensuite pouvoir reprendre le contrôle.
C’est ensuite qu’on pourra travailler à ne pas être dans le besoin de l’autre. De toute façon une relation a de meilleures bases si on n’est pas directement dans un système de dépendance.
En effet, l’un se retrouverait avec beaucoup de pouvoir sur l’autre, et cela peut mener à différents conflits, peurs, possessivités et jalousies.
Puisque ce syndrome vient souvent de l’enfance, une solution pour guérir est de prendre soin de son « enfant intérieur ». C’est une technique de thérapie où l’on visualise nous-mêmes en version enfant et on en prend soin, on lui parle et on le rassure.
Cette approche permet d’améliorer en douceur ses peurs et d’aller vers un mieux-être. Vous pouvez vous intéresser aux livres cités à la fin de l’article dans ce sens.
Il est important de lâcher prise progressivement sur ce qui a de l’emprise sur vous.
Confortez votre volonté d’aller mieux.
Faites-en un rituel régulier si nécessaire. Visualisez votre vie dans la légèreté, l’indépendance, sans souffrance. Si une personne doit s’en aller de votre vie, d’une manière ou d’une autre, alors souhaitez-lui juste le bonheur avec toute votre bienveillance.
Et maintenant, pensez un peu à vous.
Prenez soin de vous et n’hésitez pas à vous faire du bien avec un petit cadeau ou autre.
Louise Hay propose sa méthode du « pardon radical » où elle encourage à donner volontairement son pardon à la personne qui nous a blessés. En effet, que ce soit mérité ou pas, cela nous permettra au moins de trouver la paix intérieure.
Il y a aussi sa méthode du miroir, ses enregistrements audio positifs et encourageants, ses conférences, etc.
Rien n’oblige à garder ça en soi ni à continuer à en souffrir. Accordez-vous le droit d’être en paix avec vous-même et avancez en vous concentrant sur le présent.
Le passé est fini et il est déjà loin. Il est temps de passer à autre chose et de profiter de votre vie. Vous avez le droit au bonheur.
Liste de livres à recommander :
- Prendre soin de l’enfant intérieur – THICH NHAT HANH
- Transformez votre vie – Louise Hay
- La Blessure d’abandon – Dr Daniel Dufour
- Guérir son enfant intérieur – Moussa Nabati